A la Saint-Médard mon Dieu qu'il a plu | A la Saint-Nanard mon Dieu qu'il a plu |
Au coin du boul'vard et de la p'tit' rue. | Des tonnes de milliards, vrai, du jamais vu. |
A la Saint-Médard mon Dieu qu'il a plu | A la Saint-Nanard mon Dieu qu'il a plu |
Y'aurait pas eu d'bar on était fichus ! | Et de l'or en barre, pitié, n'en jetez plus |
A la Saint-Médard mon Dieu qu'on s'est plu | A la Saint-Nanard mon Dieu qu'il m'a plu |
Tous deux au comptoir en buvant un jus. | Tapie dans le noir m'a soudain émue |
A l'abri dans l'bar on s'est tell'ment plu | Il avait une barre, comme on n'en fait plus |
Qu'on est sortis tard quand il a plus plu. | Avec des dollars, c'est ça qui m'a plu. |
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Quand il pleut le jour de la Saint-Médard | Quand on s'aime le jour de la Saint-Nanard |
Pendant quarant' jours faut prendr' son riflard. | Pendant quarante jours on prend son panard. |
Les marchands d'pépins et de waterproufs | Les marchands d'viagra et d'préservatifs |
Se frottent les mains, faut bien qu'ces gens bouff'nt ! | Ont fait des affaires tant il est actif |
Dans notr' petit bar on se retrouvait | En parlant d'actif, je dois préciser |
A midi un quart et on attendait. | Que pour son passif, vous repasserez |
Quand il pleut dehors, dedans on est bien | Que même s'il n'est pas un perdreau d'l'année |
Car pour le confort, la pluie ne vaut rien. | Y a peu d'autres gars aussi bien burnés |
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Pour tout arranger il a encor plu | Pour tout arranger il m'a encor plu |
La Saint-Barnabé oh ça tant et plus ! | Quand il m'a montré son string en zébu |
Pour bien nous sécher au bar on a bu | Il était franchement beau comme Crésus |
Trois jus arrosés puis on s'est replu. | Avec ses diamants, moi, j'étais Vénus |
Saint-Truc, Saint-Machin, toujours il pleuvait | Vénus pas pour rien, toujours il m'plaisait |
Dans le bar du coin au sec on s'aimait. | Et dans tous les coins, partout on s'aimait. |
Au bout d'quarant' jours quand il a fait beau | Au bout d'quarante jours quand il n'eut plus rien |
Notre histoir' d'amour est tombée dans l'eau. | J'lui dis : Ciao, Nanard, t'es vraiment un saint ! |